Qui suis-je ?
Qui suis-je ? Où je veux aller ? Qu'est-ce que je fabrique ? Pourquoi ? Comment ? Laissez moi vous présenter dans ce court article comment Au tour d'Ulysse est né
Prénom : Ulysse
Nom : Douillon
Origine : Piémont Cévenol
Espèce : Homo sapiens faber trucs
Naissance : 1994
Traits caractéristiques : parle beaucoup d'archéologie, fabrique divers objets (en particulier des céramiques), se sert très peu d'outil nécessitant l’électricité, ne se sépare jamais de son argile
Tout commence avec un goût prononcé pour l'histoire et une curiosité grandissante pour comprendre comment vivait les hommes et femmes autrefois. Cette appétence m'a mené dans un premier temps à effectuer des études dans le tourisme, dans la valorisation du patrimoine culturel et enfin d'obtenir un master dans la valorisation du patrimoine immatériel (les savoir-faire) et de devenir guide conférencier. C'est par ce biais là que j'ai mis un pied dans "l'histoire vivante" et l'archéologie expérimentale (n.b.p. 1.).
L'exercice d'imagination qui consiste à se projeter dans une époque lointaine où le quotidien et les matérialités étaient différentes des notres m'a tout de suite attiré. Il me semble par ailleurs que la démonstration et l'expérience matériel est une approche de l'histoire ludique qui fait ses preuves auprès de différents publics. Durant mes différentes expériences professionnelles je me suis donc échiné à parler de savoir-faire : conception de bardeau, fabrication de drap dans des moulins, bâtir au moyen-âge ... Peu à peu j'ai donc appris à parler d'histoire technique sur différents sujet et à démontrer ce que cela peut nous apprendre de notre "humanité".
Jusqu'au moment où l'argile est venu à moi.
La céramique c'est le matériau par excellence de l'archéologie du fait de son caractère à la fois éphémère dans son usage et de sa pérennité dans son abandon. Dès lors que l'homme l'inventa il en sema partout où il passa. C'est un objet de recherche qui nous donne de nombreux renseignements sur la vie des sociétés passées, le sujet est intarissable et passionnant.
En manipulant pour les premières fois l'argile j'ai aussi découvert que c'est un matériau qui me convient bien. Il nécessite calme, patience, et persévérance. Et c'est d'autant plus le cas avec le tournage ! L'atome crochu s'est donc révélé plus grand qu'avec n'importe quel matériau que j’avais pu appréhender : pierre, bois, métal, fibres végétales...
Le tournant est donc pris : à partir de maintenant j'allierai création artisanale et médiation culturelle de manière égale. Les deux sont indissociables pour moi. Durant les mois lumineux du printemps et de l'été je parle, je démontre et je partage, durant les mois lunaires de l'automne et de l'hiver je crée, j'expérimente et j’emmagasine des connaissances.
Voilà donc à mon sens m'a spécificité dans cette pratique.
npb. 1 - L’histoire vivante est une démarche qui se situe entre expérience, artisanat, loisir et médiation culturelle. L’histoire vivante désigne souvent une pratique rigoureuse, différenciée de l’évocation historique qui est jugée plus fantaisiste et moins poussée dans l’immersion et les sources utilisées. Ces recherches sont essentiellement basées sur le travail des chercheurs en histoire et en archéologie.
L’archéologie expérimentale et l’histoire vivante se distinguent clairement au niveau des protocoles observés et des résultats attendus. Les deux disciplines ont en effet vocation à reproduire des éléments du passé (matériels ou immatériels) mais l’archéologie expérimentale est bien plus rigoureuse dans les recherches, dans les conditions de reproduction et dans l’observation des différentes données afin d’obtenir des données exploitables comportant un intérêt scientifique.